2022-06-02 (2) Ringmo - Lac Phoksumdo


Quatrième journée autour du lac Phoksumdo ou "Phug gsum mdo": « le creux où trois rivières se rencontrent »


Après le lac Rara (167m), le lac Phoksumdo est le deuxième lac le plus profond du Népal (130 m), situé au nord du village de Ringmo.


La masse montagneuse culminant à plus de 6000m et le lac à 3660m .... Grandiose !


Bien que les scientifiques nous disent que Le lac Phoksundo est la conséquence d'un glissement de terrain vieux de 40 000 ans, la légende populaire nous assure qu'il est la conséquence de la lutte entre dieux et démons ...

"À l’emplacement actuel du lac Phoksumdo se situait un village où vivait une démone.
La divinité bouddhiste Padmasambhava « Né du lotus », vint au VIIIème siècle chasser les démons dans la région du Dolpo.
Par peur de la colère de Padmasambhava, la démone pris la fuite, donnant aux villageois une turquoise hors de prix en échange de leur silence sur sa présence.
Mais Padmasambhava transforma cette turquoise en fumier et les villageois furieux lui révélèrent la présence de la démone.
En guise de représailles, elle noya le village sous des eaux aux couleurs turquoises…"



Le Lac Phoksumdo au petit matin




Le chemin muletier qui longe le lac sur 15 Km




Elle derrière et lui devant ...



Le village de Ringmo




Le village de Ringmo est situé à 3600 mètres d’altitude, en bordure du lac, entouré de falaises escarpées sur trois de ses côtés. Au sud, la rivière issue du lac (Suligad) se jette du haut d’une falaise, créant une chute d’eau spectaculaire d’environ 150 mètres.




Le chemin emprunté la veille pour atteindre le lac - La cascade de la Suligad Khola




En hiver, la communauté vit éparpillée le long de la vallée de la Suligad, les animaux (yaks, dzos, chèvres...) y sont gardés et trouvent de quoi brouter en période froide.
Vers la fin du printemps, les villageois remontent la vallée vers Ringmo pour labourer et planter les céréales. Ils y restent jusqu’à l’hiver suivant. Les bergers montent les troupeaux aux pâturages d'altitude.


Passage de yaks et de dzos



En automne, l’herbe pour les animaux est coupée dans les zones de basse altitude. Les villageois redescendent avec leurs animaux en décembre.
Les champs sont cultivés selon un système de rotation dépendant de l’altitude et du lieu : cultures du sarrasin, des pommes de terre, de l’orge, de la moutarde alternent d’une année à l’autre. Une sorte de riz local, des haricots et parfois du blé sont également plantés.
La productivité de la zone est assez faible par manque d'irrigation.
L'alimentation est complétée par des produits laitiers issus de l’élevage (beurre, lait, yogourt et fromage, rarement par de la viande, seulement si un animal a été attaqué (léopard des neiges) ou s’il est tombé d’une falaise.

Le commerce avec le Tibet et les vallées népalaises est un élément important de l’économie locale. En été et en automne, certains villageois se rendent au sud où ils échangent, vendent des céréales contre de la vaisselle, de la laine et du thé. A la fin de l’été, ils se rendent à la frontière tibétaine et troquent des récoltes contre du sel, de la laine, du thé et parfois des animaux.


Le portage du bois




"Connivence"



Après une journée à explorer les alentours du lac Phoksumdo, retour à Ringmo et accueil dans la vaste cuisine d'une Dolpo-pa pour le thé et la découverte de la cueillette du Yarsagumbu


La cuisine




Histoire d'un champignon : Le YARSAGUMBU - « L’or de l’Himalaya »


Le Yarsagumbu est un champignon qui se développe sous terre à haute altitude, sur la tête d’une chenille qui finit par se dessécher.
Le champignon sort de terre au printemps sous forme d’une tige brun rougeâtre récupéré par les cueilleurs que l'on croise.
Très prisé par les officines asiatiques, il est aussi important que le ginseng, qui comme lui était réservé aux empereurs chinois.
La région du Dolpo représente à elle seule environ 50\\% de la production totale de Yarsagumbu du pays (5000 kg) et fournit la qualité la plus recherchée.


La cueillette de champignons : Yarsagumbu ou Cordyceps"

« L’or de l’Himalaya »


Le kilo vaut 26 000 dollars sur le marché népalais et passe à 41500 dollars sur le plateau tibétain.
Vendu dans les officines de Shanghai ou de Hong Kong, il atteint des sommets qui le font passer devant l’or sur l’échelle de valeur mondiale.
(Extrait article de Marietta Kind-Furger)




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